De retour de mon voyage en Tanzanie, je suis allée pour la première fois à la MIGROS du quartier.
 C’est exagéré, mais j’ai ressenti un véritable choc culturel.

Plus besoin d’aller chercher de l’eau à la rivière ou à un point de collecte, la viande et les légumes étaient tous bien rangés sur les étagères.
 Je me suis rendu compte à nouveau que le simple fait d’avoir un réfrigérateur, de la lumière électrique, ou encore des bus et des voitures circulant sur des routes parfaitement asphaltées, n’allait pas de soi.



Là-bas, la journée commençait par aller puiser de l’eau, puis allumer le feu pour préparer le repas.
On marchait beaucoup, on travaillait, et comme il n’y avait pas de wifi, on se couchait dès la tombée de la nuit…
Au Japon, l’eau courante et l’électricité ont fait leur apparition il y a environ 140 ans ; mes grands-parents ont sans doute connu un mode de vie similaire.

Il ne s’agit pas de comparer « pauvreté et richesse » ou « liberté et contrainte ».


Les gens que j’ai rencontrés sur le marché là-bas avaient tous un sourire radieux, tandis que chez Migros, chacun faisait ses courses en silence.
On ne peut pas revenir en arrière après avoir acquis la civilisation et le confort.
Mais tout ce que nous considérons comme allant de soi mérite, sans exception, notre gratitude la plus sincère.