Lors de l’entraînement, il m’arrive fréquemment d’entendre ce genre de propos : « J’ai mal à l’épaule gauche », « J’ai une prothèse de hanche à droite », « Je ne peux pas bouger comme je voudrais… »
Les causes de la douleur sont variées.
En gros, on peut les classer en 3 catégories : la douleur nociceptive due à une blessure, la douleur neuropathique causée par une compression nerveuse, et la douleur psychogène liée au stress.
Si la douleur est aiguë et intense, il est préférable de rester chez soi et de ne pas assister au cours.
En revanche, si la douleur est chronique et d’origine inconnue, il ne faut pas chercher d’excuses en pensant qu’il y a forcément un problème à résoudre.
Au contraire, il faut accepter cette douleur et apprendre à vivre avec, sans chercher ou justifier excessivement l’imperfection.
Récemment, une personne m’a dit qu’elle ne pouvait pas effectuer les mêmes mouvements des deux côtés à cause d’une prothèse de la tête fémorale en titane.
Mais plus elle insiste sur cette différence, plus l’écart entre les deux côtés s’élargit.
Cela finit par être comme si un côté était un « élève modèle » et l’autre un « mauvais élève ».
C’est un peu comme si l’on avait deux enfants : l’un est un enfant respectueux et attentionné envers ses parents, tandis que l’autre ne vient même plus à la maison.
Les parents, naturellement, vont avoir un traitement différent pour chaque enfant.
Mais en réalité, les deux sont leurs enfants.
Il ne devrait y avoir aucune différence dans l’amour et l’attention qu’on leur porte.
Pour ma part, mon propre corps n’est pas parfait.
Il y a des endroits qui ne bougent pas comme je le souhaiterais.
Cependant, je ne fais jamais d’excuses ou de justifications.
Je sais que si je chéris mon corps, même mes zones douloureuses répondront mieux.
Peu importe l’état (imparfait) de mon corps, il n’y a personne qui en prendra soin mieux que moi-même.
C’est pourquoi je fais de mon mieux pour traiter mon corps avec soin et respect.