J’ai croisé un jeune homme 3 fois dans la même journée, lors de ma dernière montée au Salève, .
Je l’ai vu au début, à la descente du sommet et vers la fin.
Je l’ai salué quand je l’ai vu la 2ème fois, ‘Est-ce déjà la 2ème montée?’
Il a répondu ‘Non, c’est la 3ème, et je vais en faire 5.’
Quand je finissais ma course, il est monté, en disant ’ Plus qu’une montée !’
J’ai applaudi, en pensant qu’il y a des gens plus performants et supérieurs.

Mais, j’étais tout de suite honteuse ; Qui est supérieur ? Lui ? Donc, moi je suis nulle ?
Bien sûr que non.

C’est vrai que peu de gens font un dénivelé de 3300m.
Mais, peut-être, pour ce jeune homme, c’était un entraînement habituel pour la prochaine ultra montrée du Salève.
En revanche, je connais des personnes qui sont malades, mais montent au Salève, même si elles descendent par le téléphérique.
Pour eux, le petit dénivelé de 660m se fait au risque de leur vie…

Voilà une leçon de la montagne.
La nature ne juge pas, c’était moi qui avais des préjugés …
Je me rends la première à la nature, et je suis prête à être la 2ème, afin d’être plus humble et gentille avec les autres.