Lions, guépards, hyènes, chacals, éléphants, impalas… Un safari n’abrite pas seulement des carnivores, des herbivores, des prédateurs et des proies.

On y trouve aussi des producteurs, comme les plantes, et des décomposeurs, comme les micro-organismes. 
Les petits insectes sont difficiles à trouver, mais lorsqu’on aperçoit un immense termitier, on imagine facilement que les insectes, les papillons et les oiseaux qui s’en nourrissent sont eux aussi indispensables à la savane.

C’est ce qu’on appelle la chaîne alimentaire. 
Nous pensons être au sommet, mais que se passerait-il si les plantes disparaissaient ? Et si c’était l’humanité qui s’effaçait ?

Mais une chose est sûre : la chaîne alimentaire n’est pas simplement une question de manger ou d’être mangé, c’est une question d’équilibre et d’interdépendance entre les différentes formes de vie.

… Et si vous pratiquez déjà le Tai Chi, vous savez bien de quoi je parle.

Le monde de la chaîne alimentaire est exactement comme la relation entre le Yin et le Yang : deux forces opposées qui se complètent.
Prédateur et proie, jour et nuit, vie et mort — tout cela forme un seul et même flux.

Rappelez-vous aussi la pensée des Cinq Éléments.
Le bois (les plantes) naît, le feu (l’énergie du soleil) le nourrit, la terre soutient la vie, le métal (les minéraux) guide l’eau, et l’eau fait à nouveau croître le bois.
Ce qui se passe dans la savane, c’est précisément ce monde de cycles et d’harmonie.

À travers le Tai Chi, nous apprenons peut-être non pas à imposer notre force, mais à vivre en maintenant l’équilibre et en ressentant le mouvement.