À cĂŽtĂ© de la maison familiale Ă  Kyoto, il y avait un garçon asthmatique.
Les voisins se souciaient toujours de lui et lui demandaient souvent : « Est-ce que ça va ? » Cependant, la grand-mĂšre du garçon a demandĂ© qu’on n’utilise pas le mot « asthme » devant son petit-fils.
J’Ă©tais encore Ă©tudiante, mais j’admirais la fermetĂ© de cette grand-mĂšre.
À chaque fois qu’on lui parlait de sa maladie, cela ne faisait que l’aggraver.
Grùce aux soins attentifs de cette grand-mÚre, le garçon est devenu un adulte robuste.
C’est vraiment une belle histoire.

D’autre part, Ă  la maison, j’ai eu une dispute avec ma mĂšre et ma main a heurtĂ© une vitrine qui s’est brisĂ©e.
Bien sûr, ma main saignait aussi

Je pensais qu’elle pourrait me dire quelque chose de gentille, mais ma mĂšre a dit : « Ta blessure guĂ©rira, mais la vitrine ne reviendra pas comme avant. »
Sans ressentir de colĂšre, j’ai respectĂ© le courage de ma mĂšre, qui croyait fermement que ma blessure guĂ©rirait un jour.

À cette Ă©poque, mes parents et moi Ă©tions jeunes.
Il y avait des gens qui parlaient de maladie et de chirurgie en disant « c’est difficile », « ça fait mal », mais il me semble qu’il y en avait beaucoup moins qu’aujourd’hui.
MĂȘme ma grand-mĂšre, qui a vĂ©cu l’époque de la guerre et avait beaucoup de patience, a montrĂ© sa dĂ©termination en disant « ça ne fait pas mal » mĂȘme quand elle Ă©tait atteinte d’un cancer en phase terminale.

À l’heure actuelle, il n’y a pas un jour oĂč l’on n’entend pas parler de maladie.
On ignore ce qui est juste, mais ne devrait-on pas croire en , notre propre énergie vitale et en notre capacité à guérir naturellement ?