Il est incroyable que je pense au Tai Chi même en ramassant des champignons !
Ma tête est toujours pleine de Tai Chi. 😂
Cela fait plus de vingt ans que je fais des randonnées sur le Salève.
Cependant, j’avais toujours l’idée préconçue que « pour ramasser des champignons comestibles, c’est dans le Jura qu’il faut aller ».
Et même quand j’en voyais, je les ignorais, car je ne savais pas les identifier.
Mais, cet automne, j’ai rencontré un couple passionné par la cueillette des champignons sur ce même mont Salève.
Ils m’ont appris qu’il y avait beaucoup de trompettes de la mort dans cette région.
Le week-end suivant, je suis retourné sur place, armé de quelques connaissances préalables, et j’ai exploré les environs.
Mais je n’ai rien trouvé.
À ma troisième tentative, hier, je suis remonté sur le Salève.
Par chance, j’ai croisé une famille équipée de paniers et de sacs en papier.
Je les ai observés discrètement de loin pour voir comment ils s’y prenaient.
En balayant les feuilles mortes comme ils le faisaient, j’ai enfin réussi à en trouver.
(C’était donc ça ! Les champignons étaient cachés sous les feuilles mortes, il était impossible de les repérer à l’œil nu…)
Voler la technique.
Le mot « voler » peut sembler inquiétant, mais dans le monde des arts martiaux ou des métiers artisanaux, c’est en « volant » la technique d’un maître que l’on acquiert son savoir-faire.
On commence par imiter le maître, puis, si cela ne fonctionne pas, on améliore et on cherche des solutions.
En revanche, apprendre une technique dans un cadre scolaire consiste simplement à recevoir des informations à partir de manuels ou de cours.
L’apprentissage du Tai Chi est similaire.
Tant que l’on s’appuie sur des vidéos, des photos ou des livres, on ne peut pas atteindre l’essence même de cet art.