Je suis sortie me promener, emmitouflée dans un bonnet, une écharpe, des gants et un gilet.

Le ciel gris me pesait sur le moral.


Il faisait froid ; mes épaules et mes mains se crispaient.


Malgré tout, j’ai accéléré le pas et traversé la campagne à vive allure.

Et voilà que les nuages se dissipèrent, laissant place aux rayons du soleil.


J’enlève mon bonnet et mon écharpe. Plus besoin de gants, non plus. 
En baissant la fermeture éclair de mon gilet, je sentis mes épaules se détendre.


Je saluai d’un signe de tête les passants et le paysage autour de moi semblait soudain plus éclatant.

Ce n’est pas la fable du Vent du Nord et du Soleil, mais quoi qu’il en soit, on ne force pas un voyageur à retirer son manteau en luttant contre lui.


Mieux vaut se laisser porter par le cours naturel des choses, comme la sueur qui jaillit spontanément du corps.